C’est un restaurant si discret qu’on l’oublie. Eric Fontanini, qui a travaillé au Brésil et à Ibiza, après ses classes chez Alain Ducasse, les Pourcel et Guy Savoy, l’a repris avec cœur. Le lieu, bien sûr, joue de son charme, celui d’un décor qui a la politesse de ne pas trop se faire voir et donner toute sa place à l’extérieur : les arcades et la terrasse sur les jardins du Palais Royal.

Si le lieu est unique, les produts sont haut de gamme, les mets soignés et les vins de qualité. On se fait fête avec les cèpes à l’huile d’olive, l’étonnant foie de veau mariné, le turbot à la Dugléré aux épinards et citron confit, les encornets confits aux épices aux achards de tomates ou encore le splendide ris de veau pané aux câpres. Ce sont à quelques unes des joyeustés grandes bourgeoises qui vous attendent ici.

Le cadre est séducteur. Pas seulement l’environnement qui est, lui, magique. On aime le cadre sobre, les sièges discrètement colorés, le service au petit point, le garçon expert en vins qui vous conseille à merveille entre l’irancy les Mazelots de Colinot, la syrah des collines rhodaniennes ou le saint-joseph Ro-Rée de Louis Chèze.. Et, in fine, la bonne surprise est offert par des desserts bougrement séducteurs : comme cette tarte à la fois meringuée et cristalline au citron, fort en goût, ou encore pêche rôtie  revisitant le thème de la Melba, avec son granité au café et à l’estragon, sa nougatine et sa Chantilly : superbes !

On en oublie l’absence de menu à prix fixe et les tarifs de la carte un peu olé olé.